Alerte à tous les gens de la Terre : le bien-être animal
Encore un article sur les chevaux sur ce blog pullipien... Mais je ne peux PAS, je ne peux PLUS laisser passer ça. Je ne suis pas une fille méchante, j'aime tout le monde, je laisse passer beaucoup de choses, je couvre des personnes que je ne connais même pas, je prête, je suis toujours là quand on a besoin d'aide, je me met rarement en colère et je ne suis pas, mais alors pas du tout rancunière. Mais il y a bien une chose que je ne supporte pas, une limite à ne pas dépasser.
Si vous ne voulez pas lire ce gros pavé, lisez au moins la seconde partie, après le ♞
L'histoire :
Comme tous les mercredis, je me rends au centre équestre. Il fait 37°, il faut donc ménager les chevaux qui n'apprécient pas plus que nous de faire du sport sous la chaleur. Je vais voir la jument qui m'a été attribuée aujourd'hui : une sublime anglo-arabe claire (on évite de monter les chevaux foncés quand le soleil tape aussi fort) nommée Kandy. Comme d'habitude, brossage, massages et friandises avant de lui poser une selle sur le dos, qu'elle comprenne que son travail est apprécié. Je sors du box et tombe sur une jeune fille d'une dizaine d'années que je n'ai jamais vue. On se présente, elle me présente son cheval. Oui, parce qu'elle possède son propre cheval. Elle est beaucoup trop jeune à mon avis, mais si elle est consciente qu'un cheval n'est pas un jouet mais un être vivant, OK, pas de problème.
On sort les chevaux et on les ammène dans le manège (le terrain ou l'on travaille). Elle tient sa monture juste au niveau de la muserolle, très court, trop court. Bon, on lui pardonne, son cheval vient d'arriver, elle a peut-être du mal à gérer sa nervosité.
On monte, je ris avec une amie parce qu'elle a du mal avec sa nouvelle selle. Je m'inquiète quand même pour la nouvelle, alors je lui parle un peu. Elle n'a pas l'air d'avoir des facilités à s'intégrer, la pauvre! Histoire de remplir la conversation, je lui demande dans quelle pension (établissement où les chevaux sont gardés : ça peut être une ferme, un centre ou un club équestre (club équestre -> association sportive)) était son cheval avant. Et là, elle me regarde comme si j'étais un allien qui vient de débarquer sur Terre. J'arrive au final à lui tirer une info : "il était dans un club". Waaah! Ca m'avance beaucoup. Où? Au club à côté de chez moi, qui a une réputation de plus en plus mauvaise? Au club tout crasseux de la ville à 10km? Elle ne sait pas répondre. Bon, soit, ça doit être le stress. Passons.
Programme du jour : Pony game (jeux d'habileté à poney). Tout les cavaliers connaissent, même la plupart des non-cavaliers. Ba... non, pas elle. On lui explique bien gentillement, et on finit la détente (->l'échauffement).
Un petit tour de galop pour canaliser les chevaux les plus nerveux. Elle n'arrive pas à s'insérer. Quand elle y arrive enfin, son cheval, tout content, part au galop joyeusement. Hum. Jeune cheval, celui-là. Et le pire, c'est que la jeune fille n'était pas capable de le gérer. C'est ici qu'on commence à la surveiller de près. Les gens qui ont un cheval sans savoir le gérer, c'est souvent pour frimer avec un super pur-sang intenable, le mythe de l'étalon indomptable...
On commence le pony game. Son cheval n'a jamais vu un relais de sa vie et prend peur. Pourtant, il ne devrait pas. Il devrait juste se méfier. Ca sens le cheval qui se fait souvent corriger par coup de cravache (grand bâton que les cavaliers sont censés utiliser avec douceur, on touche le cheval avec si il n'obéit pas, et ça suffit généralement à se faire comprendre. On ne tape pas un cheval).
Elle fait le slalom, et là, nous, cavalières niveau 3/4/5, on se dit : "mais pourquoi se trouve-t-elle dans notre cour?". Pour tourner, elle tire la rêne vers elle du côté ou elle veut aller. On ne tire pas : on écarte la main avec douceur en accompagnant de l'autre côté, ce qui fait que le cheval peut tourner la tête et, par conséquent, le reste du corps. Et on accompagne avec le poid du corps pour qu'il comprenne de quel côté il faut aller!
Pour le retour, elle doit tendre le relais à quelqu'un. Elle tend la main, et là... Son cheval a peur du relais et, réflexe normal pour une proie, il fuit. Il s'emballe et part au galop, la terreur plein les yeux. La jeune fille, pas assez expérimentée, n'arrive pas à le maîtriser et tombe.
Et là, là, elle le ratrappe et le FRAPPE avec VIOLENCE, PLUSIEURS FOIS! Elle FRAPPE un cheval qui a eut PEUR parce qu'elle veut sauver son HONNEUR devant môman! "Je ne peux pas tomber par faute de ma part, je suis une championne, c'est forcemment lui!"
Je ne peux PLUS la supporter. Pas question qu'elle me demande quoi que ce soit, elle est automatiquement classée dans "Sale petite peste égoïste et égocentrique détestable". Frapper un cheval, sous mes yeux en plus, c'est passible d'une peine de mort. Je n'avais qu'une envie : lui rendre à l'identique les coup portés à son cheval juste parce qu'il avait PEUR! Les gens comme ça, ça ne devrait pas exister. Je les hais!
Et, à la fin du cours, alors que l'on part tous en direction de la douche pour rafraîchir nos chevaux après les avoir laissé s'abreuver, elle part galoper dans la carrière (-> terrain ou l'on monte, en extérieur), en plein soleil! Non mais ça va pas la tête! Elle vient de monter son cheval sous 37° pendant une heure, et elle le fait galoper, sans pause pour se rafraîchir, sous le soleil? Mais le pauvre va mourir de chaud! J'attend mon tour pour la douche à l'ombre, pour préserver ma jument, qui a bien travaillé malgré une petite paresse quand il fallait aller plus vite, mais c'est compréhensible vu la chaleur. Je la passe à la douche, les membres et l'encolure, pas plus, pour éviter qu'elle ne tombe malade. Elle apprécie, se laisse masser par le jet froid. On prend notre temps, on s'arrose mutuellement (elle est adorable quand elle joue avec l'eau) mais d'autres attendent, alors on leur laisse la place. Je rentre ma belle monture, la sèche un minimum, là où elle peut avoir des crevasses si l'endroit et trop humide, la laisse se secouer et se rouler, puis friandises et je la laisse tranquille, elle l'a bien mérité.
La fille arrive, rentre enfin son cheval, lui enlève son harnachement et "bye bye!". Pas même une petite douche ou une friandise pour son immeuse coeur : il lui a obéit alors qu'il souffrait sous le soleil de plomb, quand même!
♞
Tout ça pour dire que je ne supporte pas les gens qui tappent leurs chevaux. Les chevaux ne nous font jamais tomber intensionnellement : c'est parce qu'ils ont eut peur de quelque chose où qu'on leur a fait mal... ou qu'il ne peuvent définitivement pas passer un obstacle trop haut pour eux. Alors, les gens qui frappent leurs animaux pour sauver leur honneur, ils devraient recevoir la même punition qu'ils on infligé.
Et enfin, ne cédez pas à tous les caprices de vos enfants, même si vous en avez les moyens. Laissez-les prouver qu'ils en ont vraiment envie, qu'ils peuvent être responsables et faire des efforts pour obtenir ce qu'ils veulent. Et qu'ils ont le temps nécessaire pour. Alors là, seulement, vous pouvez céder. Cette mère, elle a cédé à sa fille parce qu'elle en avait les moyens : elle lui a acheté un cheval. Sa fille, elle l'a demandé juste pour frimer devant ses amies. Les gens comme ça sont du genre à s'inventer une vie : elle dira qu'elle n'est jamais tombée, que son cheval est un ange, bla-bla. Et au final, le cheval sera malheureux, et elle le revendra dans un mois ou deux. C'est ça que sa mère à voulu? Certainement pas, elle pensait juste faire plaisir à sa fille. Mais voilà, ils faut aussi penser au bien-être de l'animal avant de l'acheter.