~ Dling... ~

Bonjour! Oui, aujourd'hui, c'est bonjour tout court!

Donc, cette fois, j'arrive avec un petit texte dont je suis très fière... mais qui a un titre totalement merdique. Dling. Rien que ça. 

Bon, je vous laisse à votre lecture. N'hésitez pas à commenter!

Dling dling...
Un tintement. Si subtile qu'il eut fallu être en transe pour ne serait-ce qu'en entendre le doux écho.
Dling...
Plus proche cette fois. C'était un tintement doux, qu'il était facile d'imaginer percer le silence des ténèbres.
Dling...
Soudain le vent se leva. Un jeune chêne vit s'envoler quelques unes de ses feuilles. Un buisson balança ses fines branches au vent, emportant dans sa valse végétale tous ses compagnons alentour.
Enfin, l'aube se leva. Les doux rayons de l'astre solaire vinrent caresser avec tendresse cette nature à qui il avait offert la vie. Un instant, le vent cessa. Les feuilles frémirent, puis s'immobilisèrent dans un silence surnaturel. Puis, sans prévenir, le vent se remit à souffler, fit tourbillonner les feuilles et danser les branches les plus fines, et c'est au milieu de ce tourbillon et de ces danses qu'elle avança. Elle referma un instant ses fines paupières sur ses pupilles d'or, s'abandonnant à cette nature qu'elle aimait tant, puis les rouvrit. Elle se mit à rire et à tourbillonner, encore, et encore, dansant pieds nus sur un tapis de feuilles fraîchement tombées. Ses cheveux d'un blanc sublime s'envolèrent, retombèrent.
S'envolèrent, retombèrent.
La vision de cet être si joyeux, si parfait, aurait ravit le cœur de n'importe qui. Son rire semblait donner la vie. A ce son cristallin, les plantes se redressait, les fleurs s'ouvraient.
Elle ouvrit les bras, les déployant comme des ailes.
Dling, dling...
Les trois clochettes qu'elle portait au poignet semblèrent réveiller les oiseaux. Bientôt, la forêt fût envahie de piaillements enchanteurs. Alors, seulement, elle s'arrêta de tourner et son rire s’évanouit, laissant place à un sourire qui aurait ravit n'importe quel être humain, qu'il soit homme, femme ou enfant. Elle se retourna brusquement, faisant voler ses cheveux d'un blanc magnifiquement pur, trop pur pour être réel.
Un jeune homme aussi irréel qu'elle lui faisait face. Il était apparut là, d'un seul coup. Un lapereau sortit d'un terrier, suivit de près par sa mère. Une biche suivie de son faon les regarda, curieuse, mais nullement effrayé. Tous les animaux se levèrent et convergèrent vers ce point de lumière qu'était le deuxième être. Elle tendit la main, et une douce brise vint effleurer sa joue. Il ferma les yeux, et sans explication logique, ils se retrouvèrent à quelques centimètres l'un de l'autre, tellement près qu'il sentaient leurs souffles respectifs. Le deuxième être tendit sa main et l'effleura. Elle frémit, et toute la nature frémit avec elle. Ils entrelacèrent timidement leurs doigts, comme si se toucher leur était interdit. Tout à coup, ils rejetèrent leur tête en arrière et, avec une parfaite symétrie, de magnifiques ailes déchirèrent leur peau fragile et se déployèrent dans la lumière intime de l'aube.
C'était des fées. Ou plutôt, c'était des anges. Non, il était impossible de définir ces deux êtres, si parfaits, si lumineux, si joyeux, si pleins de vie.
Comme si leurs ailes leur avaient offert de l'assurance, ils s'enlacèrent, jusqu'à être tellement fondus l'un dans l'autre qu'ils n'étaient plus qu'un seul être. La beauté de ce matin de printemps fut alors complète.
Puis, comme ils n'avaient plus rien à faire sur terre, ils disparurent. Les arbres tendirent leurs branches, aidés par le vent, dans un ultime essai pour les retenir. Un cerf se cabra. La nature toute entière frémit.
Une pluie si fine qu'il fallait savoir présente tomba, comme pour pleurer le départ de ces deux êtres, ou plutôt, pour leur souhaiter bon voyage. La voûte céleste se colora de roses et d'orangés. Le premier humain réveillé s'étira.
La Nature et la Vie avaient accomplis leur travail. Un dernier tintement les accompagna.
Dling...

Bonne année pleine de rêves...